Alan est plutôt lunatique, socialement maladroit et obsédé par les détails… bref, c’est un génie. 

En 1952, ce mathématicien et chercheur est cuisiné par un inspecteur de police, après avoir porté plainte pour cambriolage. En acceptant de livrer des fragments de ses souvenirs, il en vient à se décharger des deux lourds secrets qu’il porte en lui depuis trop longtemps. Le premier le confronte à l’intolérance de sa société et de son époque, alors que le second concerne le rôle crucial qu’Alan a joué dans l’un des événements capitaux du XXe siècle : la victoire des Alliés contre l’Allemagne nazie. La fascinante histoire d’Alan Turing dépasse largement les cadres du récit d’espionnage. 

Héros national forcé au silence, citoyen persécuté à cause de son homosexualité, il est aujourd’hui largement considéré comme l’un des pères de l’intelligence artificielle dont les réflexions scientifiques et philosophiques nourrissent encore les débats. Le metteur en scène Sébastien David s’empare du texte de Benoit Solès, récompensé à Paris par plusieurs trophées Molière, et dirige un interprète-funambule qui s’y connaît en personnages complexes : Benoît McGinnis.